Saloperie !

Ca y est. J'ai trouvé. Je sais quelle est la pire invention de la Création. Non, ce n'est pas Lorie, ni même Jordy. Non ce ne sont pas les épinards. Non ce n'est pas le Tour de France (celui là vient en seconde position). Et non, ce ne sont pas les cache-pots.

Ce sont (roulement de tambour à la guitare)... les moustiques. Non mais quelle saloperie. Ca vaut bien sept fois les animaux crevés qui donnent envie de gerber toute la journée. Ceci dit, en termes d'animaux crevés, même si je ne les aime pas, je préfère un moustique mort qu'un moustique tout court.

Déjà, une mouche c'est con. Pas d'autre mot. Vous essayez de lire tranquillement, et la mouche vient vous emmerder. Pas de panique, on éteint la lumière, on ouvre la porte et on allume la lumière dans le couloir, c'est rêglé en deux minutes. Mais le moustique... LE MOUSTIQUE !!!

Déjà il fait chaud. Vous avez toujours votre drap et votre couette par acquis de conscience, mais vous dormez au dessus, parce qu'il fait trop chaud. Vous transpirez, changez quatre fois de T-Shirt dans l'heure, et vous n'arrivez pas à dormir. Pourtant il fait noir, tout est calme. Tic tac, tic tac, il est déjà 1h du mat, demain le réveil à 7h. 1h30, le sommeil commence à venir. Enfin. Joie.

Soudain...

Quelque chose vient vous sussurer des mots doux à l'oreille. "BzzzZZZzzzz !". (alors là, je suis bilingue moustique, je vais vous traduire: "Kikoo lol, j'tay piquay, alors jviens tréveillay pour te le dire mdrrrrr"). (Oui, le moustique parle comme les Kévins).
Dans ce délicieux demi-sommeil, vous vous redressez d'un coup sec en collant des baffes à l'air. C'est un réflexe, humain certes, mais complètement con car inutile. Pic d'adrénaline (dites au revoir au sommeil), comportement presque schizophrénique-psychopate avec une irrésistible envie, voire un besoin imminent de tuer. De manière violente et douloureuse. Dans votre tête, vous imaginez le moustique éclatant sous votre poing. Vous vous dites qu'à votre échelle, c'est un peu comme si vous vous preniez un building dans le coin de la tronche, sachant que le building en question a préalablement effectué une chute d'environ 10 000 pieds alors qu'il avait atteint sa vitesse de croisière (?!).

Vous allumez la lumière. Rien. Silence. Pas de moustique en vue. Inspection de votre chambre pendant 10 bonnes minutes. Nada. Là, comme dans les films d'horreur, vous vous dites "Ce n'était sûrement que mon imagination". Pourtant, un indice irréfutable a marqué votre corps: vers l'intérieur du genou gauche, une trace rosatre qui ne vous démange pas encore, vous ne vous en rendrez compte que demain. Vous êtes manipulé par le moustique.

Tant pis ! Dodo. Vous éteignez la lumière, mettez un bon quart d'heure à vous rendormir.

Soudain...

"BzzzzzZZzzzZZzzzz !" ("ptdrrrr jtay ramenay ma famille pour mangay looooolllll"). Oh putain, le fourbe.
Nouveaux coups dans l'air. Allumage direct de la lumière, et là vous le voyez passer devant vos yeux ébahis. Vous le suivez, attendez qu'il se pose, un magazine à la main. BLAM ! Grand coup dans le mur. Hahahahahahahaa t'es mort enculé !
Non, ce serait trop facile, vous le voyez voler gaillardement au plafond. Il s'est téléporté. Au bout d'environ une demi heure de traque, vous virez enfin d'une pichenette nonchalante le cadavre plein de VOTRE sang de votre magazine. Vous vous couchez, et vous endormez enfin. C'est le repos du guerrier.

Le lendemain matin, vous vous apercevrez que votre corps est constellé de piqures. Dans votre rage, alors que vous étiez en mode berserk, vous avez oublié de prendre en compte son dernier Bzzz. Sa famille était là. Vous êtes parti pour vous gratter pendant une bonne semaine.

En plus les moustiques, ça trimaballe des maladies, ça tue des tas de gens en Afrique, et ça donne le chikungunya. Et franchement, à quoi ça sert dans l'éco-système. Où est-ce que ça participe dans la chaîne alimentaire ?

Bref, tout ça pour dire: les moustiques, c'est vraiment de la grosse merde.

Et si d'aventure vous en croisez un, détruisez-le, éradiquez-le ! Non mais !!!