Shin Megami Tensei : Lucifer’s Call

Un petit jeu que j’avais repéré y a un bout de temps. J’ai jamais eu la motivation pour sortir mes euros, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. En plus les critiques en disaient pas forcément trop de bien (sans en dire du mal), donc j’avais peur que 50€ ça fasse cher le mitige (j’invente des mots si je veux). Enfin dommage, ça aurait changé d’avoir un RPG qui se passe à notre époque, et sur terre.
Et puis là les soldes, 10€. Bon allez d’accord, c’est pas cher, et puis je n’ai commencé que 6 ou 7 jeux, je peux bien me lancer dans un de plus. Et puis c’est pas comme si les RPG ça prend du temps (pensez vous, je fais FF12, FF3 et FF6 en parallèle. Quelle drôle d’idée…)

Bref. Je lance le jeu. Ca commence bien, le premier mot qui s’affiche y a une faute d’orthographe. M’enfin tant pis. Et là c’est le drame. Le jeu a une très bonne ambiance, je suis rapidement pris dedans. Même si je suis obligé de recommencer à cause du système de pseudo + nom + prénom. J’ai mis trois fois la même chose, ne sachant pas comment ce sera utilisé. « Ainsi tu t’appelles La Loose La Loose ». Ach, tant pis il utiliseront juste le pseudo par la suite. « Tu es en retard La Loose La Loose ! ». Bon, ok, j’ai compris, je recommence.
Donc comme je le disais l’ambiance est bonne. Les graphismes sont relativement simples, mais le cel shading leur apportent un cachet étrange qui donne beaucoup de charme.

On se retrouve rapidement pris dans le scénario. Le personnage principal se retrouve pris dans une histoire à la con : il est choisi pour survivre par les instigateurs de la Conception. Alors que je vous explique, la Conception, c’est un peu l’Apocalypse. Les types ils détruisent tout Tokyo en faisant surgir des démons de partout. Tout le monde meurt, sauf quelques personnes. Et c’est l’enfer sur terre. Enfin sur Tokyo, puisqu’apparement ça revient au même. La ville devient de toute façon une sphère, impossible donc d’en sortir. Bref de bref, tout ça pour dire que le héros devient lui aussi un démon, et que ça lui confère des pouvoirs intéressants.

Et là j’entame une habile transition vers le système de combat (et croyez moi vous allez combattre…). L’idée est que chaque démon affronté peut être enrôlé dans notre équipe. Au lieu de les combattre, on peut leur parler et négocier avec eux, soit en espèces sonnantes et trébuchantes, soit en objets, soit en répondant à leurs questions, sachant que si la réponse n’est pas en adéquation avec leur philosophie, ça ne marchera pas. Il faut aussi savoir qu’il est préférable de négocier avec un démon qui est seul (en ayant préalablement éliminé ses collègues donc), car ceux qui l’entourent peuvent intervenir et rompre les négociations. Dans l’cul Lulu en somme.
Par la suite on a la possibilité de fusionner les démons capturés pour en obtenir de plus puissants. Sympa aussi, même si je suppose qu’il y en a certains auxquels ont s’attache et dont on ne voudra pas se séparer…
Bien. J’ai jamais été fan de Pokémon, mais je suppose que je comprends le syndrome de collectionnite aiguë qui accompagne ce jeu maintenant…
Pour en revenir au système de combat, c’est du tour par tour relativement dynamique. Le truc sympa est que chaque personnage de l’équipe a un tour, mais si il effectue un coup critique, seul un demi tour est utilisé. Inversement en cas d’échec, non seulement notre action n’a servi à rien, mais en plus, ça fait perdre le tour du personnage suivant. En étant bien organisé, on peut donc être dévastateur sur un seul round. L’inverse est aussi possible, on peut se prendre des roustes d’enfer par les adversaires si on n’a pas bien anticipé les types d’attaques qu’ils vont faire.
L’autre bonne idée réside dans le fait qu’en guise d’équipement, on ingère des Magatama (une sorte d’organisme parasite). Chacun nous confère une force et une faiblesse supplémentaire, et a une influence sur les caractéristiques du perso. Lorsqu’on change de niveau, les Magatama peuvent essayer de s’exprimer. On a le choix de les laisser faire ou pas, sachant que ça peut avoir des incidences plus ou moins bonnes (là où j’en suis – pas loin, deux ou trois heures de jeu – ça va, ça me soigne !). La subtilité est que chaque démon affronté a aussi des forces et des faiblesses, il faut donc bien s’équiper en conséquence si on veut gagner des tours…
Le système d’évolution du perso est relativement classique mais reste sympa et laisse de plutôt bonnes possibilités de personnalisation (à chaque niveau on augmente une caractéristique au choix d’un point).

Ah sinon il semble que le marketing ait mis notre ami Dante en avant. Guest star de Devil May Cry, il a bien sa place dans l’univers, mais apparemment, il n’est pas si présent que ça dans le jeu. En tant que chasseur de démon, je suppose qu’il sera une Némésis pour le héros, mais seulement parfois ! Enfin, pour ceux que ça intéresse, il semble qu’il puisse intégrer notre équipe vers la fin du jeu… Let’s rock baby !

Voilà, le jeu semble donc assez prometteur, avec un univers qui change agréablement de ce qu’on a l’habitude de voir et un scénario à base de complots qui font bien. D’après ce que j’ai compris, on a même le choix soit de détruire le monde, soit de le sauver, ce qui est somme toute plutôt sympa. Il reste à voir si il tient ses promesses sur la longueur, parce qu’il faudrait voir à ne pas me décevoir ! Non mais !